À l'occasion des matchs de poule, Ettachkila vous fera découvrir, à chaque rencontre de la Tunisie, un joueur adverse. Focus aujourd'hui sur l'ailier danois Andreas Skov Olsen.
Avec Damsgaard, Lindstrom, Wind et Skov Olsen, l’équipe du Danemark voit sa génération dorée s’épanouir sur la scène internationale. Demi-finaliste du dernier Euro dans un contexte très particulier avec notamment l’arrêt cardiaque d’Eriksen, la Danish Dynamite est aujourd’hui une des nations les plus agréables à voir jouer. L’une de leurs forces, c’est ce côté droit animé par un ailier gaucher qui ne cesse de crever l’écran : Andreas Skov Olsen. Lancé à 17 ans à Nordsjælland, le joueur de Bruges sera sans doute l’une des pépites de ce mondial.
Débuts précoces et éclosion au pays
Skov Olsen fait partie des joueurs qui faisaient déjà les premières pages des journaux alors qu’il était encore adolescent. Auteur de 43 buts en 18 matchs pour les U14, le natif de Hillerød a failli très tôt dire adieu à ses rêves de footballeur. En 2013, on lui diagnostique une blessure qui l’écarte des terrains pendant deux ans. Il ne touchera pas un ballon de foot donc jusqu’à ses seize ans en ayant accumulé du retard au regard de ses camarades de la promo 1999.
Ambitieux et doté d’un mental d’acier, Andreas le tenace retrouve ses sensations très rapidement et gravit les échelons à la vitesse de l’éclair. Sélectionné en U21 à l’age de 17 ans, il signe son premier contrat pro en juillet 2017 pour son club de toujours le FC Nordsjælland. Fondé en 1997, cet ovni du football danois ne ressemble à aucun autre club. Coachs notamment par l’actuel sélectionneur danois (Kasper Hjulmand) pendant deux mandats de trois ans, les tigres sont la propriété de Mathew Benham; chantre de la data et principal acteur du succès de Brentford en Premier League (l’homme d’affaires anglais est propriétaire des deux clubs). Les joueurs et le staff ne jurent que par l’analyse statistique que ce soit dans l’évolution de la performance des joueurs ou dans l’analyse du jeu. Andreas évolue donc dans une des meilleures équipes du pays et se distingue très vite aux yeux de l’Europe. 22 buts en 2018/2019 et c’est la série A qui lui tend les bras avec un transfert de 8 millions d’euros à 19 ans.
Le dur intermède italien avant la confirmation en Jupiler Pro League
Sous les ordres du convalescent Sinisa Mihaljovic, Skov Olsen ne joue que 16 matchs lors de sa première saison. Bloqué par les Sansone et autres Orsolini, il prend conscience de l’écart entre la Superliga et le Calcio. Celui dont le jeu est fait de percussions, de profondeur et de dribbles se heurte à des défenses rugueuses et un jeu beaucoup plus fermé. Comme il l’a prouvé dans le passé, le danois manie parfaitement l’adage « reculer pour mieux sauter ». La saison suivante, il monte dans la hiérarchie et dispute le double des minutes de l’année 2019/2020. Malgré des prestations de meilleure qualité, l’issue est inéluctable et c’est le Club Brugge qui vient sauver le jeune Andreas.
En janvier 2022, il signe un contrat de 4 ans pour un montant de 7 millions d’euros et va constituer l’un des fers de lance de l’attaque du futur champion de Blegique. Dans une équipe animée par Noah Lang et Charles De Ketaelere, Skov Olsen devient rapidement un des détonateurs du jeu brugeois. 6 buts en 17 matches, il offre notamment la victoire en supercoupe contre La Gantoise aux poulains de Carl Hoefkens.
Après un rôle de joker pendant l’Euro 2021, ce chapitre 2022/2023 sera l’occasion pour le gaucher d’être un des leaders de l’attaque danoise. Il effectue déjà un très bon début de saison notamment en Champions League. Bruges a fini premier de son groupe (devant Porto et l’Atletico, excusez du peu) et l’ailier a déjà scoré une fois contre Leverkusen et délivré une passe décisive contre Porto.
En championnat, Bruges est loin de la tête du classement mais son attaque carbure à plein régime. Le danois en est à 6 buts et 3 passes décisives. Son match référence en 2022 reste peut être la rencontre contre la France où son duo avec Kristensen avait fait mal à Mendy et Badiashile. Les danois s’étaient imposés en septembre 2-0 à Copenhague avec des buts de Dolberg et Skov Olsen. Ali Abdi est donc prévenu, l’aigle de Carthage devra user de son énergie et de son intelligence pour contenir le feu follet danois.