Deux semaines après s'être quittées sur un score nul et vierge (0-0, ndlr), l'Etoile du Sahel et l'Espérance de Tunis se rencontraient à nouveau au stade Hammadi Agrebi de Radès pour le compte de la 4ème journée du Groupe C, dans une nouvelle version continentale du clásico tunecino. Le compte rendu..
Pour cette rencontre, le nouvel entraîneur de l’ESS, Lassaâd Jarda Chabbi, qui a décidé de disposer son équipe en 3-5-2, devait faire face à de nombreux casse-têtes, comme notamment une défense centrale à recomposer suite à l’absence de 5 joueurs. L’ancien coach du Raja de Casablanca fut donc contraint d’aligner un trio défensif inédit composé de Ben Ayada – Naouali – Jemmali, des joueurs habituellement utilisés au poste d’arrières latéraux. En attaque, Jarda a par contre fait le choix surprenant de se passer des services du seul avant-centre de métier présent dans l’effectif étoilé, Vinny Bongonga, en titularisant Amri et Boutmène au front de l’attaque.
Côté Sang et Or, le défenseur international algérien, Abdelkader Bedrane, effectuait (au plus grand bonheur de son entraîneur Radhi Jaïdi) son retour au sein du 4-3-3 tunisois après avoir été indisponible lors des trois premières journées. En attaque, le choix du coach du club de Bab Souika s’est porté sur le trio Iwuala – Bougrine – Eduwo en l’absence de Ben Hammouda, forfait pour blessure.
Le début de ce choc voit les étoilés presser haut pour empêcher la première relance des Sang et Or, ainsi qu’une belle opposition au milieu de terrain entre les trios Mbe – Zaddem – Baayou et Coulibaly – Chaalali – Ben Romdhane. Mais le premier tournant du match survient rapidement, suite à la blessure de Ghofrane Naouali à la cheville (5′), qui fragilise la défense étoilée et complique davantage les plans de Lassaad Jarda. Ce fait de jeu permettra aux espérantistes de prendre petit à petit l’ascendant sur leur adversaire et de commencer à se montrer dangereux. La première occasion des protégés de Radhi Jaïdi arrivera sur un corner bien botté par Sabir Bougrine, mais la tête de Abdelkader Bedrane (10′) rate le cadre.
Après avoir boité durant une quinzaine de minutes, Ghofrane Naouali est finalement remplacé par Iheb Msakni, un changement qui poussera Jacques Mbé à reculer d’un cran et l’ESS à évoluer désormais en 3-4-2-1. Cette réorganisation tactique n’aidera guère les étoilés puisqu’elle donnera plus de liberté à Bougrine qui décrochera souvent dans l’axe pour libérer le couloir à Chetti lors des attaques espérantistes. C’est ainsi que les coéquipiers de Ben Romdhane prennent finalement le jeu à leur compte et se montrent de plus en plus dangereux, mais les tentatives de Chetti (31′) et Chaalali (45′) sur coup-franc seront repoussées par Ali Jemal, avant que l’arbitre égyptien Mohamed Maarouf ne siffle la fin de la première mi-temps.
Au retour des vestiaires, les Sang et Or continuent à se montrer insistants face à une défense étoilée inquiétée mais qui ne craque pas. Le salut arrivera finalement sur coup de pied arrêté, lorsque l’excellent Sabir Bougrine parvient à trouver Abdelkader Bedrane (65′) dans le dos de Youcef Laouafi : le défenseur algérien trompe Ali Jemal d’une frappe croisée. La réaction étoilée ne se fait pas attendre puisque Habib Yaken (73′) est tout prêt d’égaliser sur un retourné acrobatique, suite à un corner bien botté par Laouafi, mais sa tentative rate de très peu le cadre. Les étoilés continueront à se ruer vers l’attaque et concèderont, cependant, plus d’espaces au profit des protégés de Radhi Jaïdi. Le scénario que craignaient les sahéliens finira par se produire : sur une contre-attaque rapide, Sabir Bougrine trouve dans l’axe Mohamed Ali Ben Romdhane (76′) qui décoche une frappe limpide à l’extérieur de la surface, ne laissant aucune chance à Ali Jemal, impuissant sur sa ligne. Complètement sonnés par ce deuxième but, les étoilés frôlent la correction en toute fin de rencontre, mais la tête de Alaeddine Marzouki est repoussée par Ali Jemal sur le montant peu de temps avant le coup de sifflet final annonçant la victoire de l’Espérance de Tunis.
Ce résultat permet aux Sang et Or de s’emparer de la tête du groupe C et complique les calculs des sahéliens, contraints de l’emporter lors des deux dernières journées pour espérer se qualifier au prochain tour.