24 heures avant le commencement du TQO qui aura lieu au sein de la Sud France Arena de Montpellier, le staff Ettachkila vous propose un article sur la fond, la forme et la dynamique de la sélection..
Le suspense et le doute font désormais place à la certitude. À quelques heures du début du Tournoi de Qualification Olympique (TQO), la Tunisie entame la phase 2 de son projet et espère créer la surprise en se qualifiant pour les JO de Tokyo. Mais un obstacle de taille se dresse face à la sélection : finir dans les deux premiers du groupe et ainsi valider leur billet pour cet été. Qui de la Tunisie, de la France, du Portugal ou de la Croatie iront au Japon cet été ?
Après un Mondial décevant qui représentait la phase 1 de son projet et un lot de polémiques (justifiées ?), Sami Saidi retrouve les Red Eagles pour le TQO qui aura lieu cette année à Montpellier. Cette fois ci, l’équation est simple et l’objectif est clair : en l’espace d’un weekend de trois jours (du vendredi 12 au dimanche 14), les Red Eagles devront au minimum finir deuxièmes pour espérer participer aux Jeux de Tokyo qui auront lieu cet été du 24 juillet au 8 août.
Où en est la Tunisie?
La tâche semble bien ardue tant la dynamique n’est pas favorable pour la Tunisie : Terminant à une décevante 25ème place lors du Mondial, la Tunisie du Hand traverse actuellement une période agitée où le sélectionneur cristallise toutes les interrogations. De nombreuses questions se posent autour de Sami Saidi et de sa capacité à gérer son groupe et à l’amener vers les objectifs communs.
Il y a eu le choix des hommes et notamment la non sélection au Mondial de tauliers comme Boughanmi, Soussi, Hosni ou encore Chouiref. Des éléments importants qui auraient pu être d’une grande utilité mais comme avec tous les sélectionneurs, il y a des choix et ils peuvent être discutables mais doivent être expliqués.
En l’espèce, ce qui pose réellement problème aujourd’hui est la communication peu claire de Saidi autour du choix des hommes (les tentatives d’explications données sur le tard et les motifs techniques de certains choix, comme pour Boughanmi, étaient en décalage avec la réalité).
Le cas Chouiref/Hosni est assez symptomatique du malaise actuel. Saidi avait décidé de se séparer d’eux leur reprochant une attitude extra sportive inappropriée lors du rassemblement au Qatar sauf que les concernés et le groupe démentent les dits écarts. Encore aujourd’hui, les explications données par Saidi sur ce cas sont peu solides.
Pis, le cas Boughanmi qui a réveillé des relents de régionalisme en Tunisie, le joueur de l’Espérance a expliqué que sa non sélection relevait uniquement des accrochages sportifs ponctuels qu’il avait eu lors des confrontations avec son club et l’Étoile Sportive du Sahel (ancien club de Saidi) et que le sélectionneur voulait privilégier uniquement les joueurs de son ancienne formation, tout en réaffirmant que ses coéquipiers en sélection avaient même réclamé sa présence et tenté de convaincre le sélectionneur national.
S’il est difficile démêler le vrai du faux, il y a une constante ici sur les failles en communication avec coach Saidi et sur sa capacité à gérer les hommes.
Par ailleurs, si malheureusement la liste des oubliés est longue, la sélection nationale pourra compter sur le retour de Boughanmi. L’ailier gauche de l Espérance (ex Tremblay) viendra apporter tout son talent à l’aile ainsi que l’arrière du Dinamo Bucarest Amine Bannour (ex Chambéry) qui fera aussi faire son retour (Bannour n’a pas été retenu au Mondial pour cause Covid)
Le Tournoi de Qualification Olympique s’inscrivant dans la continuité du IHF World Championship et dans la volonté de Saidi de faire émerger une nouvelle génération (Darmoul étant le symbole), ces deux renforts de poids devraient apporter un saut qualitatif évident aux Red Eagles.
Des raisons d’espérer?
Comme avec le Mondial où la Tunisie a démarré d’entrée avec un match couperet, la Tunisie ouvrira cette fois ci contre le Portugal et contre un ami du pays du Jasmin. En effet le sélectionneur du Portugal, Paulo Pereira a été à la tête de la sélection féminine de la Tunisie et connaît très bien nos joueurs. Tacticien hors pair, le coach Pereira et le Portugal ont réussi leur Mondial en échouant à la 3ème place du Main Round (derrière la Norvège et la France). Si le Portugal s’affiche comme favori dans cette confrontation, la réalité est différente. La sélection lusitanienne vient de faire face à une série assez sombre.
Tout d’abord, il y a cette triste nouvelles avec le terrible décès du portier Alfredo Quintana, décédé à 32 ans des suites d’un arrêt cardiaque pendant un entraînement avec son club, le Futebol Clube do Porto (l’ensemble du staff Ettachkila présente ses sincères condoléances à la famille) mais aussi les absences de joueurs clés les arrières Duarte, de Ferraz et du pivot Borges. Des absences qui devraient profiter à la Tunisie.
Ensuite, abordons le cas de l’ogre français. Guillaume Gille s’appuiera essentiellement sur le groupe du Mondial. Sur le site de la Fédération Française de Handball, le sélectionneur déclare :
« La sélection tient compte de l’état physique des joueurs et de leur expérience », indique le Drômois. Suite à son match le week-end dernier en Bundesliga, Romain Lagarde est arrivé avec une blessure à la cheville (entorse) qui, forcément, ne lui a pas permis de défendre ses chances de faire partie du groupe. Nous avons tenu compte de l’expérience accumulée durant le mois de janvier. Le groupe reste très stable car nous disposons de trop peu de temps de travail pour ouvrir de nouveaux chantiers ».
Si Guillaume Gille joue la prudence, la France fait office de favorite pour ce TQO et devrait, sauf mauvaise surprise, s’assurer de la première place.
Enfin, la Croatie, bien que qualifiée pour le tournoi principal du Mondial, a eu un parcours difficile lors du tableau principal (5ème du groupe 2). Elle restera pour la Tunisie un adversaire de taille mais qui en fonction des résultats de ses premiers matchs pourrait ne plus être aussi impliquée.
Pour coach Saidi, le volet physique jouera un rôle important. La Tunisie doit absolument ne pas tomber dans les mêmes travers que pendant le Mondial avec des absences récurrentes de 10-20 minutes. La dimension tactique sera aussi prépondérante. Nous avions vu lors du Mondial des schémas bien trop simplistes, qui ne suffiront pas pour sortir heureux de ce mini tournoi.
Nos 18 Red Eagles
Gardiens de but : Marouan Maggaiz (Club Africain), Mehdi Harbaoui (Sélestat), Marouane Soussi (Club Sportif de Sakiet Ezzit)
Ailiers Gauches : Oussama Boughanmi (Espérance Sportive de Tunis) , Ghassen Toumi (Espérance Sportive de Tunis)
Ailiers Droits : Issam Rzig (Étoile Sportive du Sahel), Ramzi Majdoub (Espérance Sportive de Tunis)
Pivots : Ghazi Ben Ghali (Étoile Sportive du Sahel), Islem Jebali (Association Sportive de Hammamet), Ryadh Souid (Pontault-Combault Handball)
Demi-centres : Mohamed Amine Darmoul (Étoile Sportive du Sahel), Wael Mzoughi (Club Sportif de Sakiet Ezzit)
Arrières Gauches : Youssef Maaref (Espérance Sportive de Tunis), Oussama Jaziri (Al Ahly), Mohamed Jilani Maaref (Al-Ahli Sports Club Handball), Rami Fekih (Aigle Sportif de Teboulba)
Arrières Droits : Amine Bannour (Dinamo Bucaresti), Anouar Ben Abdallah (Tatran Presov).
Demandez le programme !
- Vendredi 12 mars :
18h30 Tunisie – Portugal - Samedi 13 mars :
21h00 Tunisie – France - Dimanche 14 mars :
18h30 Tunisie – Croatie