Le milieu de terrain formé et passé par l'Etoile, fût un des joueurs importants de la séléction et de l'ESS durant les années 80, revenons sur sa carrière et ses expériences à l'étranger à une période ou peu de tunisien tentaient leurs chances en Europe.
Les rues de Sousse, la passion et l’amour pour El-Nejma
Samir Bakaou voit le jour dans la capitale du Sahel, le 17 octobre 1954, et comme la totalité des enfants de la région, son cœur bat pour le club étoilé et va tout naturellement se diriger vers l’académie de celui-ci. Après avoir gravit les échelons un par un pour intégrer en 1973 l’effectif de l’équipe première de l’Étoile, l’élégant milieu de terrain va remporté avec son club formateur 2 coupes de Tunisie (1975, 1981) en étant buteur en finale contre le Stade Tunisien pour sa deuxième finale. Cependant, il ne soulèvera aucun championnat sous la tunique rouge de l’Étoile.
Bakaou reste un joueur important, emblématique des années 1970 et 1980 ce qu’il l’amènera tout naturellement vers la sélection. Le percutant milieu connaîtra pas moins de 45 matchs avec le maillot des Aigles de Carthage pour 3 buts inscrits entre 1973 et 1984, malgré ce nombre de sélections assez conséquent pour l’époque, le joueur ne sera pas sélectionné par Abdelmajid Chetali pour le Mondial 1978 en Argentine et va connaître une période d’échec avec la sélection durant les années 1980 (1 participation à la Coupe d’Afrique des Nations 1982 en Libye et les Jeux Olympiques 1988 de Séoul) sans être pour autant appelé par les sélectionneurs alors en place (Ryszard Kulesza, Antoni Piechniczek). Sa carrière internationale se termine sur un goût d’inachevé et ceci malgré qu’il fût un des éléments les plus appelé, capé de cette décennie.
Les Émirats Arabes Unis, Abou Dhabi et les années en Suède
En 1982, le milieu de terrain s’engage avec le club émirati de Al-Wahda pour y rester deux saisons avant de partir découvrir la Superettan (2e division suédoise) avec la formation de Göteborgs Atlet- och Idrottssällskap (GAIS). Ses deux premières années au Suède sont une belle réussite, 54 matchs pour 14 buts, Black Pearl (surnom donné par les supporters du GAIS) apporta une énergie, un second souffle pour les Makrillarna. En 1985, le club va atteindre les playoffs pour la montée en Allsvenskan mais perdra face Djurgårdens IF (1-1, 5-3 tab) qui comptait un certain Teddy Sheringham dans ses rangs. Samir Bakaou manqua son penalty et s’en ira découvrir une saison plus-tard, en 1987, la Allsvenskan avec un autre club de Göteborg : le Västra Frölunda IF.
Le joueur n’y restera qu’une saison et retournera dans le club de ses débuts en Suède le GAIS, qui en 1988 a accédé à l’élite du football suédois. En 1989, le GAIS va surprendre les observateurs en se hissant sur la 3e place du classement de Allsvenskan et va faire une demi-finale des playoffs s’inclinant contre Malmö FF (3-2 agg). Cette excellente saison, tant d’un point de vue collectif que personnel (lors de son 2e passage Samir Bakaou jouera 60 matchs pour 14 buts en deux saisons) va permettre au club de se qualifier pour le tour préliminaire de l’UEFA Cup 1990-1991. Le parcours européen des Grönsvart sera de courte durée et les coéquipiers de Samir Bakaou vont être sortis par les moscovites du Torpedo Moscou en 32e de finale (5-2 agg). Malgré cette sortie prématurée, nous retiendrons une chose du Black Pearl, il restera dans l’histoire comme.. le premier tunisien à jouer un match de coupe d’Europe.