Il incarne la nouvelle stratégie de sourcing de la FTF : proactive et tournée vers l’intégration des jeunes talents évoluant en Europe : Mohamed Slim Ben Othman, le jeune Directeur Sportif chargé des binationaux (qui s’est toujours fait rare dans les médias) s’est confié à Ettachkila dans cette interview exclusive en 2 parties..
Le jeune retraité revient avec nous sur son atypique parcours de joueur, l’influence de cette carrière dans sa récente reconversion professionnelle ainsi que sur les missions & les méthodes de son équipe de travail..Place dans cette première partie à Mohamed Slim Ben Othman le footballeur et l’homme : résolu, tourné vers le challenge et ayant su surmonter les embûches, souvent sur des… coups de tête !
La carrière du joueur
ETTACHKILA : Bonjour Mohamed Slim, peux-tu nous parler de tes débuts dans ta ville d’origine Ariana, un des bastions de la formation foot en Tunisie. Comment en es-tu venu à rejoindre l’ASA ?
Mohamed Slim Ben Othman : Ça s’est fait le plus naturellement du monde. Ariana est ma ville, mon chez moi. C’est le club formateur notamment des Hedi Bayari et Tarek Dhiab entre autres. Mon père (qui avait une relation très spéciale avec le Club Africain) y tenait son café près du terrain d’entraînement et m’avait conseillé de faire mes gammes chez les minimes de l’ASA (l’Association sportive de l’Ariana), un club très « famille » qui pouvait me permettre de chercher plus tard à franchir un palier. Pour l’histoire, le premier coach à m’avoir pris sous son aile était Mr Khemais Cherif.
À 16 ans, je pars rejoindre ma mère en Belgique et je suis à deux doigts de signer au Brussels FC (ça ne s’est pas fait suite à une brouille entre le club et des agents) et j’atterris finalement au Royal White Star Bruxelles (club de D2 belge) où je passe une saison qui me permettra de progresser en découvrant le professionnalisme mais aussi de prendre conscience de mes capacités.
En revanche, mon adaptation s’est globalement mal passée : j’étais encore très jeune, je découvrais un nouvel environnement où je devais suivre un autre système scolaire alors que mon ambition à cette époque était d’avoir mon Bac… Malgré le discours séduisant de l’encadrement au White Star, je décide de rentrer en Tunisie où je signe un contrat Pro et m’entraîne chez l’équipe première de l’ASA (alors coachée par Khaled Saidi et Houssem Haj Ali) avant de décrocher mon Bac avec mention; une grande satisfaction personnelle et également pour mes parents.
« Le poids du nom de famille m’a préparé très jeune… »
ETTACHKILA : En parlant de tes parents, porter le nom d’un père illustre n’est généralement pas un cadeau. Toi, tu portes le nom ET le prénom de ton papa (Slim Ben Othman, ex-international et gardien de but au Club Africain durant les années 1970-80, ndlr) comment as-tu géré ce legs, surtout à tes débuts ?
Mohamed Slim Ben Othman : C’est vrai que ça m’a mis très tôt une pression ! Porter un nom connu est toujours handicapant dans la mesure où les gens ont souvent cette tendance à te coller une étiquette sans s’attarder sur ce que tu vaux ou te juger à ta juste valeur. Mais avec le temps, j’ai appris à faire abstraction de tout ça.. Je me rends compte que ça m’a finalement préparé très jeune. Depuis mon plus jeune âge, mon approche du sujet n’a pas changé : Tout ce qu’on pouvait dire sur moi ne devait en aucun cas m’affecter !
ETTACHKILA : Quelles expériences as-tu vécu avec les sélections des jeunes ?
Mohamed Slim Ben Othman : J’ai fait les détections en EN cadets des natifs 1989 coachés par Maher Kanzari (l’équipe ayant participé à la Coupe du Monde U17 2007 en Corée du Sud) alors que j’évoluais avec les Espoirs de l’ASA. Puis, j’ai fait partie de la sélection Juniors de Mondher Kebaier qui comptait les Aymen Abdennour, Youssef Msakni & Co.. On s’est fait malheureusement éliminer de la CAN par le Mali à une époque où les qualifications se jouaient sur des matchs à élimination directe..
ETTACHKILA : Tu vas par la suite à un autre club connu pour son Académie : le Stade Tunisien. Tu passes 3 saisons au Bardo où tu côtoies des joueurs confirmés… Un mot sur cette expérience et son influence sur la suite de ta carrière ?
Mohamed Slim Ben Othman : En 2009, mon Bac en poche, j’ai été transféré au ST pour 4 ans et demi avec un statut de jeune à fort potentiel. À cette époque, l’équipe première était composée d’un super groupe : Mohamed Selliti, Mohamed Jedidi, Khaled Zairi, Marouène Tej, Iheb Msakni.. pour ne citer qu’eux. Pour la petite anecdote (rires), à peine arrivé à mon premier entraînement, les anciens supporters n’ont pas manqué de me rappeler que mon père avait « privé » le Stade Tunisien du championnat en 1984 (Slim Ben Othman Sr. était le gardien du Club Africain lors du dernier match du championnat de la saison 1983-84 entre le CA et le ST, 0-0, ayant permis au Club Athlétique Bizertin d’être sacré champion de Tunisie. ndlr).
« Ce qui m’attitrait dans le football, c’était le quotidien d’un sportif de haut niveau. Être footballeur, c’était incarner un prestige qui devait toujours rimer avec plaisir. C’est l’image avec laquelle j’ai grandi »
Malgré le fait d’avoir tapé dans l’œil du technicien français Patrick Lewig, je suis resté à l’écart des A et je me suis contenté de m’entraîner avec les Espoirs (avec un certain Ferjani Sassi), une année blanche en somme…C’était une situation difficile à vivre pour moi qui avais des rêves plein la tête et une certaine idée du football où le plaisir devait toujours primer. Voyant le temps passer et mes anciens coéquipiers percer, je commençais à avoir des doutes… Je fais le point avec mes proches et décide alors de tenter une expérience de prêt en Ligue 2, au CS M’saken de Chokri Khatoui (mon ancien coach à l’ASA). Je me suis fixé un ultimatum de 6 mois en me disant que si les choses se passeraient bien à M’saken, ça me permettrait de me situer, sinon j’arrêterai le football..
Finalement (Dieu merci) l’expérience avec M’saken se passe très bien : je joue 18 matchs sur 26 dans la rugueuse Ligue 2 et pu démontrer de belles choses. En revenant (blessé) au Stade Tunisien, j’ai des promesses du coach Nabil Kouki mais quand ce dernier part à la dernière minute au CS Sfaxien, c’était le retour à la case départ pour moi et c’est là que je propose à mes dirigeants de résilier mon contrat et me résous à partir..
ETTACHKILA : C’est un peu un saut dans l’inconnu que tu as fait. Comment as-tu géré cette phase ?
Mohamed Slim Ben Othman : C’est clair que la décision n’était pas facile à prendre.. Se retrouver du jour au lendemain sans club à mon jeune âge pouvait remettre en cause pas mal de choses. Avec du recul, je peux vous dire que j’ai géré cette période de ma carrière avec responsabilité et beaucoup de self-leadership. J’avais quelques touches dans le Golfe, avec une offre d’Al Ahli SC de Bernard Simondi (au Qatar). Étant hors-quotas, le club (qui était très intéressé par mon profil) a tenté de me qualifier en tant que joker médical mais ça ne s’est finalement pas fait. Le réalité était là, implacable : j’étais tout simplement sans club !
Le cadeau caché..
C’est là que je me passionne pour les tournois de Sixte (*) avec une équipe composée des Achraf Khalfaoui, Tarek Tayeb, Helmi Loussaief, Wissem Abdi.. on était vraiment l’équipe à battre (rires). Durant cette année inoubliable, Achref Khalfaoui m’a recommandé aux ukrainiens du Metalurh Zaporijia. Les choses s’étaient tout d’un coup accélérées : je prends le premier avion pour la Turquie et je rejoins le stage de l’équipe à Antalya pour un test. J’enchaîne en tout 7 matchs amicaux avant d’être finalement pris. Le club jouait la montée en D1 ukrainienne, les conditions du stage étaient parfaites : les terrains, les équipements, le foot comme je l’imaginais quoi.. La roue a finalement tourné, c’était le début du retour sur les rails pour moi
(*) Le Sixte (communément appelé «Six») est une variante du football jouée avec six joueurs par équipe sur la moitié d’un terrain.
« Ce que j’ai appris au Sixte dépassait mon apprentissage académique depuis les catégories des jeunes…Toutes ces expériences sont des choses qui arrivent dans ta carrière et qui te forgent. C’était le cadeau caché que me réservait le destin »
ETTACHKILA : Comment se passe du coup ton adaptation en Ukraine ?
Mohamed Slim Ben Othman : Après le conte de fées du stage d’Antalya, et une fois à Zaporijia (ville industrielle d’Ukraine située à environ 500km de Kiev. ndlr), le dépaysement était total. Mais quand tu joues, les à-côtés deviennent secondaires : un joueur épanoui peut évoluer dans n’importe quel environnement… À quasiment un an jour pour jour de mon dernier match officiel (M’saken-Ben Guerdane en Ligue 2 Tunisienne), je me retrouve à disputer un quart de finale de la Coupe d’Ukraine face au Chakhtar Donetsk des Henrikh Mkhitaryan, Douglas Costa, Fernandinho & Co. Quelques semaines après, j’inscris le but de la montée en D1 de mon équipe : l’une des plus grandes émotions de ma carrière. Huit mois plus tard, on rejoue le Chakhtar, en championnat cette fois, à l’impressionnante Donbass Arena, je me croyais dans une ambiance de Playstation.. J’avais réalisé un très bon match face à Darijo Srna malgré notre défaite (2-0). Le foot ça va tellement vite !
ETTACHKILA : Tu ne passes finalement qu’une saison et demi en Ukraine alors tu y as repris goût au foot. Que s’est-il passé exactement ?
Mohamed Slim Ben Othman : C’est vrai que l’expérience du Metalurh Zaporijia m’a permis de reprendre mon estime en moi-même, mes ambitions ont décuplé et j’avais désormais l’EN dans un coin de ma tête. Mais le club a commencé à avoir des remous liés au changement de propriétaire, le coach avait également changé à mon retour de vacances, le climat au pays commençait à se tendre avec les prémices de la révolution ukrainienne de 2014, Achref Khalfaoui était parti en fin de contrat, je jouais moins… Et puis j’avoue que j’étais jeune et me voyais un peu trop beau, je n’ai pas accepté ce brusque changement de statut.. Donc, dès qu’il y a eu des problèmes de paiement de salaires, j’ai claqué la porte en renonçant à mes dus.. Je n’avais alors qu’une idée en tête : jouer en France.
ETTACHKILA : Pourtant c’est à ce moment que tu retournes en Tunisie via le Club Sportif Sfaxien de Ruud Kroll. Quel était ton plan ?
Mohamed Slim Ben Othman : Après une grosse offre (restée sans suite) d’un club saoudien, je décide d’opter pour le CSS de Kroll, une très belle équipe comptant dans ses rangs Didier Ndong, Ferjani Sassi, Fakhreddine Ben Youssef, Taha Yassine Khénissi, Maman Youssoufou & Co.. J’étais vraiment focus sur l’Équipe Nationale et avais estimé que cette expérience pouvait m’en rapprocher. Malheureusement, au moment où je signe (en Août 2013) j’étais hors-délai pour être inscrit dans la liste de la Coupe de la CAF et puis le club traversait une crise financière très compliquée. Au bout d’un mois, je prends conscience que je n’avais pas fait le bon choix et décide, sur un coup de tête, de partir en France (où j’ai fait une inscription à une Fac) avant d’informer le DS de l’époque (Naceur Bedoui) que j’arrêtais le football…
Une fois en France, je reprends mes esprits et engage un coach personnel (l’ancien préparateur physique du staff de Patrick Lewig au ST avec qui j’étais resté en contact) pour maintenir ma forme et être prêt en cas d’éventuelles offres au mercato de janvier. Je voulais retrouver le « football plaisir », et puis j’ai aussi validé mon premier semestre à la Fac de journalisme (rires)..
ETTACHKILA : La suite n’est pas plus mal : tu atterris finalement du côté du SCO Angers de Stéphane Moulin et du président Saïd Chaâbane en Ligue 2, avec des jeunes comme Nicolas Pépé et Soufiane Boufal. Comment ça s’est fait ?
Mohamed Slim Ben Othman : Avant que l’opportunité d’Angers ne se présente, j’ai failli signer au FC Vereya (en D1 Grecque) où j’ai passé quelques jours en me mettant d’accord avec le club sur les modalités du transfert. Mais le changement du coach a tout chamboulé et je me suis retrouvé de retour à Tunis pour souffler un peu… C’est là que je reçois un coup de fil de mon agent de l’époque qui me demande de prendre le premier vol pour venir passer un test avec le SCO. Une fois sur place, les choses se passent très bien, je retrouve mon ami d’enfance et natif d’Ariana Khaled Ayari (qui était le buteur de l’équipe à cette époque), je m’entraîne quelques jours avec la réserve avant de m’engager avec le club.
Quelques semaines plus tard, je dispute mon premier match contre le FC Metz. L’adrénaline montait à l’approche du coup d’envoi du match (qui allait passer sur beIN Sports).. Une anecdote m’avait vraiment marqué : dans le tunnel menant à la pelouse, alors que j’appréhendais un peu ce moment, le manager du club Olivier Pickeu (que je considère comme une référence dans le monde des Directeurs Sportifs) m’avait glissé à l’oreille : « Eux, ils ne savent pas de quoi tu es capable mais moi si ». Cette phrase m’a donné des ailes ; je fais un très bon match avec un but à la clé et une note de 8 dans France Football…
« Angers c’est ma deuxième maison. J’y étais comme un poisson dans l’eau. À peu de chose près, j’y serais encore en train de jouer aujourd’hui »
On enchaîne après avec une demi finale de Coupe de France et on rate de peu la montée. La saison d’après, on valide notre ticket pour la Ligue 1 dans un scénario épique auquel j’avais activement contribué : j’avais retrouvé le vrai professionnalisme et complètement relancé ma carrière..
ETTACHKILA : L’aventure avec le SCO n’a pas beaucoup duré alors tu avais complètement relancé ta carrière au Pays de la Loire. Que s’est-il passé ?
Mohamed Slim Ben Othman : D’abord, Angers est un club que j’adore. C’est ma deuxième maison et j’y entretiens encore d’excellentes relations, mais il y a eu des circonstancies qui m’avaient impacté durant cette aventure.
L’euphorie des premiers mois passée, je me blesse aux adducteurs, je force un peu mon retour à la compétition avant de rechuter… Après une longue période de rééducation, je ne retrouve pas mes sensations (malgré mes efforts) et je n’avais pas encore la lucidité d’accepter certains feedbacks de la part du staff technique avec lequel un froid s’était dès lors installé.. Dans ma tête, j’étais encore un peu la star de l’équipe, j’avais mal vécu la situation : certainement la jeunesse ! Ne faisant pas partie des plans de Stéphane Moulin, il décide de me mettre au «Loft » durant toute la préparation estivale d’avant-saison. C’était alors le début de la fin pour moi, je demande la résiliation de mon contrat et je pars le 31 Août… sur un énième coup de tête (il le dit avec beaucoup d’émotion)
ETTACHKILA : Un nouveau coup de Poker suite auquel tu atterris au Leixões Sport Club qui jouait sa survie en D2 Portugaise. Quelle idée avais-tu derrière ce choix ?
Mohamed Slim Ben Othman : Disons qu’à ce moment de ma carrière, je n’ai pas eu beaucoup de pistes, je voulais surtout rester en Europe et puis le jeu portugais m’a plu, c’était vraiment un jeu fait pour moi. Je décide alors de tenter l’aventure avec ce club historique (fondé en 1907) de Matosinhos, près de Porto. Au final, je fais une quinzaine de matchs et je marque le but du maintien à la 87′ de l’ultime journée. Un scénario complément fou, j’ai vécu d’inoubliables scènes de liesse avec les supporters qui avaient envahi le terrain.. L’expérience portugaise était très très belle sur le plan humain mais je savais que la Segunda Liga n’était pas assez médiatisée et que j’y manquerai de visibilité pour taper dans l’œil des clubs de D1 en Europe. J’enchaîne avec un test concluant au Red Star Football Club (alors en Ligue 2) mais, ironie du sort, je me blesse au tendon du genou lors de la dernière séance et mon entreprise de rejouer en France s’interrompt brutalement. Je décide alors de rentrer faire un break en Tunisie, histoire de me changer les idées… (Le club de Saint-Ouen s’était par la suite tourné vers la piste Idriss Mhirsi, ndlr).
ETTACHKILA : Vient par la suite un choix plutôt surprenant d’aller en Bulgarie (au FC Lokomotiv Gorna). Dans quel état d’esprit as-tu abordé ce nouveau chapitre ?
Mohamed Slim Ben Othman : Franchement, avec beaucoup de détermination. En Bulgarie j’étais considéré comme étranger (contrairement à la France), je joue une vingtaine de matchs avec Gorna et fais une saison faste avec 9 passes décisives. J’étais à deux doigts de signer au Levski Sofia.. Et c’est là que je reçois une convocation du sélectionneur national Nabil Maâloul pour assister au stage de pré-sélection à l’orée du match contre l’Égypte (éliminatoires de la CAN 2018. Victoire 1-0 pour la Tunisie. ndlr). C’était une occasion quasi-inespérée quelques mois auparavant. Je fais un très bon stage et suis retenu dans le groupe. J’ai également pu nouer de bonnes relations avec l’entourage de l’EN et avec le coach qui a pu découvrir de près ma personnalité et mon profil de joueur. Cette convocation m’a complètement revigoré et j’ai remis le cap sur la France…
Chaque expérience m’a permis de grandir. Avec du recul, je dirai même que beaucoup de difficultés ne m’avaient pas atteint et se sont avérées par la suite être des cadeaux cachés..
ETTACHKILA : Tu es recruté par l’Orléans du Directeur Sportif Antar Yahia. Tes ambitions sont cette fois différentes.. Mais l’expérience ne se passe pas très bien au final.
Mohamed Slim Ben Othman : Mon objectif à ce moment là était surtout de jouer, car je visais la Coupe du Monde 2018 et il me fallait réaliser une très bonne saison au club pour espérer faire le voyage en Russie. Mais la mayonnaise n’avait pas pris à Orléans, notamment avec le coach Didier Ollé-Nicolle. Je me retrouve alors être une victime collatérale d’un conflit frontal entre l’entraîneur et le directeur sportif Antar Yahia. J’étais mis au placard pendant trois mois, avant de prendre ma chance en Décembre (face au Gazélec Ajaccio, une première titularisation conclue par une victoire et un but). Malgré cette bonne prestation, je suis à nouveau écarté de l’équipe première voire poussé vers la sortie pour des raisons qui me dépassaient complètement (cf. article de Patrick Paumier, paru dans La République du Centre disponible ici). Je me contente alors de jouer avec la réserve où je fais une blessure suivie d’une opération et 5 mois d’absence (la totale). Mon rêve d’aller à la Coupe du Monde s’évapore. À mon retour, le club a tout fait pour me pousser vers la sortie, j’ai subi un traitement virulent par la direction qui m’avait beaucoup marqué mentalement et moralement. Les dirigeants m’avaient prié de chercher un nouveau club (pour étouffer le conflit entre le directeur sportif et l’entraîneur) mais je décide de rester pour retrouver petit à petit mes sensations, avant de finalement résilier mon contrat et rentrer en Tunisie.
Pour l’anecdote, ce conflit Yahia-Ollé-Nicolle a tout de même fini par être exposé dans les médias en France, après mon départ du club.
ETTACHKILA : As-tu nourri des regrets sur certains de tes choix de carrière ?
Mohamed Slim Ben Othman : Chaque expérience m’a permis de grandir. Avec le recul, je me dit qu’en étant resté en Belgique à 16 ans ou en ayant été mieux conseillé à l’époque d’Angers, ma carrière aurait été différente mais je ne regrette aucun choix.. Beaucoup de difficultés ne m’avaient pas atteint et se sont avérées par la suite être des cadeaux cachés..
ETTACHKILA : La dernière étape de ta carrière de joueur était au club ayant fait la gloire de ton père : le CA. Un retour finalement beaucoup plus compliqué que prévu..
Mohamed Slim Ben Othman : La vérité, j’avais toujours eu le Club Africain dans un coin de ma tête. À ce moment de ma carrière (28 ans), et après la fin de mon aventure orléanaise, je n’avais pas beaucoup hésité avant de signer avec le club. Il y avait un nouveau Bureau Directeur en place, le centenaire du club était dans deux ans et j’avais des garanties de jouer avec un coach (José Riga, ndlr) qui me voulait et avec lequel le courant est vite passé.. Bref, toutes les conditions de réussite étaient là.. J’attendais juste mon heure en mode commando pour pourvoir enfin m’exprimer sur le rectangle vert. Mais les choses ont vite tourné au cauchemar, avec deux changement de coachs (Chiheb Ellili et Victor Zvunka) et un contexte extra-sportif insoutenable ayant amené petit à petit le club à la limite de l’implosion (salaires impayés, tensions..). Si j’estime n’avoir pas eu la chance ni le traitement que je méritais, sur le plan comptable cette expérience était un échec que je ne nie pas. À ce moment là, j’étais dégoûté du foot, je voulais juste partir du Parc A mais je ne savais pas que le destin allait encore me réserver un autre cadeau caché..
La suite (sur la reconversion professionnalise de Mohamed Slim Ben Othman) à retrouver dans la Part.2 de notre interview.
Né le 18 Novembre 1989 à Tunis, Mohamed Slim Ben Othman est un ex footballeur tunisien évoluant au poste de milieu offensif. Formé à l’AS Ariana, il a eu une carrière riche en rebondissements durant laquelle il a joué en Tunisie, en Ukraine, en France, au Portugal et en Bulgarie. À 30 ans, il décide de raccrocher les crampons et d’occuper le poste de directeur sportif chargé des joueurs expatriés au sein de la Fédération Tunisienne de Football.
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